Q : Vous venez tous les deux des marchés qui ont connu une croissance l’assurance. Cette croissance est-elle toujours en cours ? Et qu’est-ce qui le stimule ?
Tout à fait, la croissance est en train de se produire. Avant 2019, la prime du marché était inférieure à cent millions de dollars américains. En 2019, elle est passée à 101 789 772,09 US dollars en 2020 à 137 851 981,70 US$ et en 2021 à 208 615 001,07 US$.
En ce qui concerne ce qui stimule la croissance du marché de la RDC, le premier est le fait qu’il s’agit de l’un des plus récents marchés de l’assurance libéralisés en Afrique et pour cette raison, nous nous attendons tous à ce qu’il se développe. Deuxièmement, c’est le fait que le gouvernement, par l’intermédiaire de l’ARCA, pousse l’assurance à contribuer à l’économie et a rendu obligatoire un bon nombre de produits d’assurance. La présence de nouveaux acteurs sur le marché a rétabli la confiance de la population en des produits d’assurance car elle a le choix de s’assurer auprès de qui elle veut, ce qui n’était pas le cas il y a 5 ans.
Le renforcement des capacités est également l’un des moteurs de croissance du marché, car la compétence technique du personnel s’améliore. Comme vous le savez, la formation et le renforcement des capacités sont l’un des éléments clés de notre charte d’établissement. À cette fin, ZEP-RE ACADEMY a réalisé pour les acteurs du marché de nombreuses formations sur l’assurance maritime, l’incendie, l’assurance-vie, la réassurance, la souscription, etc.
Q: Quels sont les principales branches d’activité dans vos pays respectifs ?
Eh bien, le marché de la RDC est principalement axé sur l’assurance Incendie et Eléments Naturels qui contribue à hauteur de 32,70% ou 68,225 542,86 USD, suivi de la responsabilité civile des Véhicules Terrestres à Moteur qui contribue à hauteur de 24,04% ou 50 148271,29 USD et Crédit qui contribue à hauteur de 12,91% ou 26 936 047,05 USD.
Nous envisageons un marché en croissance à mesure que la pénétration de l’assurance augmente également.
Q: Êtes-vous confronté à de nouveaux règlements – dans l’affirmative, quoi et sinon, constatez-vous une augmentation de l’application des règles existantes ?
En vérité, je ne dirais pas que nous sommes confrontés à des nouvelles réglementations, parce que le simple fait que le marché soit nouveau fait que les règles et les règlements soient aussi nouveaux pour les acteurs, ce qui n’était pas le cas il y a de cela quelques années. Au niveau de la réassurance, il n’y a pas une réglementation à laquelle nous sommes confrontés.
Ce que nous attendons de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) c’est l’application des règles existantes, car les chiffres publiés dans le récent Rapport sur le marché sont bien en dessous du potentiel. Pour que le marché fonctionne à sa pleine capacité, les règles existantes doivent être appliquées avant d’envisager d’en produire de nouvelles. En outre, un travail intensif de sensibilisation et de diffusion de l’assurance à travers le pays devrait être fait pour rétablir la confiance.
Q: Voyez-vous des changements sur le marché primaire ? Plus d’assureurs entrant sur le marché par exemple, etc.
Oui, nous nous attendons à des changements pour ce nouveau marché.
Une campagne de sensibilisation à l’assurance à travers le territoire national améliorera la consommation d’assurance et partant le taux de pénétration de l’assurance. Le contrôle des assurances obligatoires au nombre de six va accroitre le potentiel. Il en est de même de l’assurance du patrimoine de l’Etat.
Nous nous attendons à une amélioration de la technicité sur le marché.
On peut aussi pense à l’arrivée de nouveaux acteurs car le marché reste attractif. En effet, la RDC est un grand pays avec beaucoup opportunités et aussi un besoin de beaucoup de capacité. C’est un terrain d’opportunités pour les courtiers, les assureurs et les réassureurs.
Comme L’ARCA vise à être l’une des autorités de régulation modernes en Afrique, nous attendons de nouvelles une approche stratégique à court, moyen et long terme pour que l’industrie des assurances produise les effets positifs escomptés sur l’économie.
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